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Les arythmies cardiaques

1.3 Arythmies cardiaques

 

Un cÅ“ur normal bat régulièrement entre 60 et 100 fois par minute. Lors d’efforts physiques le cÅ“ur va battre plus rapidement.

 

En revanche, une arythmie cardiaque se produit lorsque le cœur bat irrégulièrement et à moins de 60 battements par minute ou à plus de 100 battements par minute de manière anormale. Il s’agit du trouble cardiaque le plus fréquent.

 

Les rencontres avec les spécialistes (cardiologue, généraliste, rythmologue) nous ont permis d’approfondir nos connaissances et nos recherches en matière d’arythmie cardiaque.

 

L’activité électrique du cœur est matérialisée sous la forme d’un graphique appelé électrocardiogramme (ECG), produit par un électrocardiographe.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Patient passant un électrocardiogramme

 

http://france3-regions.francetvinfo.fr/poitou-charentes/charente-maritime/cardiosaintonge-un-reseau-pour-aider-les-insuffisants-cardiaques-820379.html

 

 

1.3.1 Forme de l’électrocardiogramme d’un rythme normal

 

Un électrocardiogramme est une représentation graphique de l’activité électrique du cœur sous forme d’une courbe présentée sur du papier millimétré.

 

L'axe des abscisses correspond au temps. Le papier défilant à 25 millimètres par seconde, un millimètre représente 40 millisecondes. L'axe des ordonnées correspond à la tension du courant exprimée en millivolts. Un centimètre correspond à un millivolt.

 

La courbe normale présente des pics représentant les fluctuations électriques du cœur. A chaque battement de cœur se produit une séquence comme celle ci-dessous.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Forme d’une séquence d’un électrocardiogramme normal

 

http://www.fkmed.com/content/8-a-propos-de-l-ecg-de-repos

 

 

Toutes les variations visibles sur un électrocardiogramme sont en fait une suite de plusieurs ondes différentes :

 

  • L’onde P est une onde de dépolarisation née du noeud sinusal, qui se propage dans les oreillettes et provoque une contraction. Elle est monophasique, arrondie et toujours positive.

  • Les 3 ondes Q, R, et S sont accolées et de très courtes durées (QRS < 0.1 seconde). Elles se traduisent par la dépolarisation des ventricules, c’est-à-dire la contraction de ces derniers.

    • L’onde Q : dernière onde négative avant l’onde R.

    • L’onde R : onde positive

    • L’onde S : première onde négative, légèrement plus importante que l’onde Q.

  • L’onde T représente la repolarisation des ventricules.

 

Entre les ondes sont présents des segments faisant la liaison entre ces dernières :

  • Le segment PR, entre les ondes P et Q, représente le temps qui sépare la fin de la systole auriculaire gauche du début de la systole électrique ventriculaire.

  • Le segment ST, entre les ondes S et T, représente le temps de stimulation des ventricules.

  • Il n’y a pas de segment entre les ondes Q et R, et R et S car ces dernières s‘enchainent trop rapidement.

 

Ces ondes et ces segments sont inclus dans des intervalles représentant les différentes étapes de la révolution cardiaque :

 

  • L’intervalle PR représente l’envoi du sang depuis les oreillettes vers les ventricules mais aussi le moment où l’impulsion électrique part des oreillettes et arrive aux ventricules (systole auriculaire) en passant par le noeud auriculo-ventriculaire, le faisceau de His, ses branches, et le réseau de Purkinje.

  • L’intervalle QT représente le moment où les ventricules se contractent et envoient le sang qu’ils contiennent dans le corps (systole ventriculaire). Ce dernier intervalle peut s’apparenter au battement du cÅ“ur en lui-même.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Représentation schématique du cœur et des étapes d’une séquence d’électrocardiogramme

 

http://www.troublesdurythmecardiaque.fr/page0001007f.html

 

 

Un cÅ“ur en bonne santé effectue cette séquence environ 60 à 100 fois par minute et cette séquence dure une période T que l’on calcule de la manière suivante :

 

 

 

Pour un cœur qui bat 80 fois par minute (fréquence de 1,33 Hz), la durée de cette séquence est donc égale à 0,75 secondes.

Entre deux battements de cœur, il n’y a pas de fluctuations des ondes et l’électrocardiogramme affiche une droite se stabilisant sur l’axe des abscisses.

 

 

1.3.2 Forme des différentes arythmies

 

Lors d’arythmies, les signaux électriques envoyés au cÅ“ur sont désordonnés et ils ne passent pas par les circuits électriques habituels. La durée d’une arythmie est indéterminable (elle varie en fonction de l’individu). Il y a 2 grands types d’arythmies : les bradycardies et les tachycardies.

 

La bradycardie est une diminution anormale du rythme cardiaque en dessous de 60 battements par minute tandis que la tachycardie est une augmentation anormale du rythme cardiaque au-dessus de 100 battements par minute.

 

Seules les bradycardies occasionnent le port d’un pacemaker. Cependant, certaines bradycardies peuvent déclencher des tachycardies et par conséquent des crises cardiaques. Les patients concernés possèdent alors un défibrillateur intégré à leur pacemaker ayant pour fonction de produire un choc électrique, comme lors d'une réanimation, lorsque le cÅ“ur du patient se dérègle.

 

Même des patients ne souffrant pas de bradycardies mais de certaines tachycardies, comme la tachycardie supra-ventriculaire, ou la tachycardie ventriculaire, et ou la fibrillation auriculaire, peuvent donc aussi porter un pacemaker.

 

            a)  Bradycardie

 

Il existe deux types de bradycardies, appelés le « dysfonctionnement du nÅ“ud sinusal Â» et le « Bloc Auriculo-Ventriculaire Â» (BAV).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Représentation des deux types de bradycardies

 

http://www.damien-poindron.fr/PBCPPlayer.asp?ID=764190

 

 

  • Dysfonctionnement du nÅ“ud sinusal : Cette arythmie est observable sur un électrocardiogramme. Le nÅ“ud sinusal est comme un stimulateur naturel pour le cÅ“ur. Lors d’une maladie du nÅ“ud sinusal, le fonctionnement du cÅ“ur est ralenti. Cette maladie survient, en général, sur les personnes qui sont en mauvaise santé ou sur les personnes âgées. Cette arythmie peut être aggravée par la prise de certains médicaments. Elle peut être temporaire, comme elle peut être définitive. Un moyen de la soigner consiste à implanter un pacemaker dans le corps de la victime. Il aura pour fonction de redonner un rythme normal au cÅ“ur d’au moins 60 battements par minute.

 

  • Bloc auriculo-ventriculaire (BAV) : Lors de cette arythmie, le signal électrique envoyé aux ventricules est interrompu, ce qui empêche le muscle cardiaque de se contracter. Ce bloc peut être aggravé par la prise de certains médicaments. De temps en temps, ces blocs auriculo-ventriculaires peuvent être congénitaux. Les blocs cardiaques les plus graves (troisième degré) peuvent être occasionnés par une crise cardiaque, une opération chirurgicale au cÅ“ur ou une infection du muscle cardiaque. Lorsqu’une personne est atteinte d’un bloc auriculo-ventriculaire, il se peut qu’elle ait des vertiges, qu’elle soit fatiguée et même, qu’elle s’évanouisse. Un moyen de soigner le malade consiste à lui implanter un pacemaker. Son rôle va être de fournir la puissance nécessaire à l’impulsion électrique du cÅ“ur pour qu’elle puisse passer au travers du BAV.

 

 

 

            b)  Tachycardies

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Caractéristiques d’un électrocardiogramme de tachycardie

 

http://www.fedecardio.org/votre-coeur/anatomie/lactivite-electrique-du-coeur

 

 

Il existe plusieurs formes de tachycardies et seules certaines d’entre elles occasionnent le port du pacemaker, qui va avoir pour rôle de réanimer le cÅ“ur lors des arrêts cardiaques :

 

  • Tachycardie supra ventriculaire : Cette arythmie est basée sur une impulsion qui accélère le rythme cardiaque en provenance des oreillettes. Lors d’une tachycardie supra ventriculaire le cÅ“ur bat de 150 à 220 battements par minute d’un coup, de manière inexpliquée. Ce genre d’évènement peut durer quelques secondes comme plusieurs heures, mais il est rare qu’il s’éternise. Cette arythmie est, en général, présente chez les jeunes personnes et se manifeste périodiquement tout au long de la vie du malade. Elle est extrêmement rare chez les personnes en bonne santé, mais lorsqu’elle survient, elle porte grandement atteinte à la vie quotidienne du patient. Si un patient souffre déjà de maladie cardiaque lors des manifestations de la tachycardie supra ventriculaire, celle-ci peut provoquer : des angines, des vertiges, des arrêts cardiaques ou des syncopes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Représentation d’une tachycardie supra ventriculaire

 

http://www.lookfordiagnosis.com/mesh_info.php?term=Tachycardie&lang=4

 

 

  • Tachycardie ventriculaire : Il s’agit d’une arythmie qui cause des battements cardiaques supérieurs à 100 par minute. La tachycardie ventriculaire se manifeste lorsque l’impulsion électrique qui est censée être donnée au niveau des oreillettes se fait ressentir au niveau du muscle des ventricules. La contraction ventriculaire est ainsi déréglée et la révolution cardiaque est compromise. Cette arythmie est principalement causée par des cicatrices d’infarctus, des maladies du muscle cardiaque, des maladies valvulaires ou des maladies de naissance.

 

     Lorsque le patient est atteint d’une tachycardie ventriculaire, il peut être victime :

 

  • De palpitations pouvant s’apparenter à des essoufflements,

  • De douleurs dans la poitrine,

  • D’arrêts cardiaques,

  • D’essoufflements si l’arythmie est rapide

  • D’une syncope (perte de connaissance).

 

    Si cette arythmie perdure elle va rapidement devenir une fibrillation ventriculaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Représentation d’une tachycardie ventriculaire

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http://www.ilephysique.net/sujet-les-signaux-periodiques-251953.html

 

 

  • Fibrillation ventriculaire : Il s’agit d’une arythmie cardiaque qui se forme par une désorganisation complète des impulsions électriques au niveau des ventricules. Si cette arythmie n’est pas traitée immédiatement, elle entraine un arrêt cardiaque, une syncope et la victime parait morte. Pour aider une personne atteinte d’une fibrillation ventriculaire, il faut lui donner un choc électrique externe en utilisant un défibrillateur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Représentation d’une fibrillation ventriculaire

 

http://s419862508.onlinehome.us/cable/fibrillation-ventriculaire-ecg-c9c26

 

 

Il existe également d’autres tachycardies sans prise en charge possible par un pacemaker :

 

  • Fibrillation auriculaire : Problème de santé qui cause des irrégularités cardiaques pouvant occasionner chez la victime, un pouls irrégulier ou accéléré, des palpitations, des essoufflements, de la fatigue, des étourdissements, sueurs, nausées et des faiblesses ou des pertes de connaissances.

 

  • Flutter auriculaire : Trouble du rythme cardiaque causé par un dérèglement de la commande de contraction des oreillettes. Un patient souffrant de cette arythmie a un cÅ“ur battant de façon régulière à 150 battements par minute.

 

  • Tachycardie sinusale : Dépassant que très rarement les 150 battements par minute, elle se caractérise par une augmentation rapide et anormale du rythme cardiaque.

 

  • Extrasystole auriculaire ou ventriculaire : Une extrasystole​ est une contraction rapide et anormale du cÅ“ur due à une activation qui a lieu trop tôt et au mauvais endroit. Elle est d'origine soit auriculaire, soit ventriculaire.

 

  • Syndrome du QT long : Trouble cardiaque principalement héréditaire qui peut aussi résulter de prises de certains médicaments, d’un AVC ou encore d’un trouble neurologique. En général, ce syndrome se manifeste avant l’âge de 10 ans. C’est une prolongation de l’intervalle QT expliqué précédemment.

 

Les arythmies cardiaques peuvent, par exemple, être causées par :

 

  • Un vieillissement normal,

  • Du stress,

  • L’abus de tabac, d’alcool, de café ou tout autre excitant,

  • La consommation de cocaïne,

  • La déshydratation,

  • La prise de certains médicaments,

  • Le syndrome de Brugada, maladie héréditaire causant des arythmies cardiaques.

 

Les arythmies peuvent causer des Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC), des insuffisances cardiaques et des pertes de connaissance.

 

Bien souvent le seul moyen de soigner le patient sera donc la pose d'un pacemaker.

 

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